Voilà cette année 2024 qui se termine ce soir. À l'heure où beaucoup publient sur Instagram leurs meilleurs souvenirs de cette année, je me rends compte que j'ai peu de photos représentant mes meilleurs moments, et qu'en même temps, ce serait dur d'en choisir que quelques unes si j'en avais. Alors j'écris, après tout, c'est ma façon à moi de m'exprimer, pourquoi pas récapituler mon année ici.
J'ai commencé cette année dans les Alpes, avec un roman fini mais ne sachant pas quoi en faire, attendant sur la branche locale d'ATD Quart Monde de m'en faire un retour. J'étais en couple avec un lord (pour comprendre, je vous invite ici) et je m'apprêtais à être tata pour la première fois, en plus d'être plus que jamais prête à revenir dans la région qui m'a vue grandir.
Je finis l'année avec cette boule d'amour qui m'a rendue tata gaga, mon deuxième roman lancé dans le processus de publication, un site internet bien fourni, un joli réseau qui se créé autour de ma passion qui est presque devenue seconde carrière. Je finis aussi l'année célibataire, en grève des hommes mais surtout des mauvaises décisions prises pour les mauvaises raisons. Une puéricultrice toujours aussi heurtée par les limites du système mais heureuse de voir le sourire des enfants au quotidien. Et enfin, une femme prenant doucement conscience d'elle-même et de ce dont elle est capable.
Alors, de quoi me sentirais-je capable pour l'année à venir ? Je ne suis pas du genre à faire mille résolutions, pour au final ne jamais les réaliser. Je sais juste que j'ai l'intention de m'investir dans le milieu associatif, et notamment avec ATD Quart monde, même si je ne sais pas encore quelle forme cela prendra. Je sais aussi que, cette année, mon deuxième roman sera publié. Par quelle maison d'édition ? Quand précisément ? Il est encore trop tôt pour le dire mais je suis confiante. Et je m'investirai encore davantage dans cette deuxième vocation qui est l'écriture car elle m'est vitale. Elle m'apporte un équilibre salvateur avec mon métier.
Je me demande encore si cette année connaîtra l'Écosse, comme ces trois dernières. J'imagine que l'envie surviendra lorsque je serai surmenée, et cela arrivera sans aucun doute. Malgré mon temps de travail officiellement réduit grâce à la MDPH* et ma RQTH**. D'ailleurs, j'aimerais à l'avenir parler davantage de ma dépression, dans le sens où malgré le fait que des millions de personnes soient touchés par cette maladie souvent en secret, elle reste mal connue, jugée, mal connotée ; et puis, je vis avec ce handicap invisible depuis si longtemps maintenant qu'il est presque comme un vieil ami, qui serait aussi mon pire ennemi, il est temps que j'en parle.
Pour finir sur une note positive, cette année n'a pas forcément été la plus productive pour moi, mais j'ai apprécié le temps passé avec mes amis, ma petite famille et aussi avec les enfants au travail. Je n'ai pas écrit de nouveau roman mais j'ai commencé le troisième, et puis je me suis lancée de nouveaux défis que j'ai relevé avec satisfaction. Je sens être sur le chemin pour me trouver, sur tous les aspects, et je pense que c'est une chose à célébrer.
Alors bonne année à tous, mes meilleurs et sincères vœux, pour que cette année vous rende heureux.
Wilaukee S.
*Maison départementale du handicap
** Reconnaissance en qualité de travailleur handicapé